ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : USA: la religion devrait jouer un rôle dans la présidentielle de 2008 --par Tom Raum-



khadija28
15-11-2007, 11:12
WASHINGTON (AP) -- La religion s'annonce comme un facteur important pour la présidentielle 2008 aux Etats-Unis. Certes pour le républicain Mitt Romney, aspirant mormon à la Maison Blanche, mais aussi pour les autres prétendants, alors que la droite chrétienne reste divisée sur le choix de son champion.

Lorsque son père, George Romney, s'est présenté à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 1968, son héritage mormon était à peine mentionné par les médias. Mais pour le fils, les choses sont loin d'être aussi simples.

Mitt Romney est souvent appelé à s'expliquer sur son appartenance à l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, et se heurte à un certain scepticisme, notamment chez les chrétiens conservateurs, composante-clé de l'électorat républicain. Sa foi se révèle être un handicap politique majeur.

«Certains experts espèrent que je vais prendre mes distances avec mon Eglise pour en retirer un profit politique, mais cela ne va pas arriver», jure l'ancien gouverneur du Massachusetts. Les mormons sont encore vus d'un mauvais oeil par certains Américains en raison de leur pratique passée de la polygamie, interdite en 1890 par leur Eglise mais toujours pratiquée par des groupes dissidents.

La religion n'avait pas joué un rôle aussi important dans une campagne électorale américaine depuis 1960, lorsque John Fitzgerald Kennedy est devenu le premier président catholique du pays.

L'ensemble des prétendants démocrates et républicains, et pas seulement M. Romney, ont été interrogés sur leurs convictions religieuses. La plupart semblent disposés à parler publiquement de leur foi, un bon moyen pour séduire l'électorat religieux, très influent aux Etats-Unis.

La favorite de l'investiture démocrate, Hillary Clinton, met en avant son éducation méthodiste et explique que sa foi l'a aidée à sauver son mariage avec l'ancien président Bill Clinton.

Son principal challenger, le sénateur noir de l'Illinois Barack Obama, emploie souvent le langage de la religion et revendique une «relation personnelle» avec Jésus. Obama, dont le deuxième prénom est Hussein, raille des allégations lui prêtant des penchants pour l'islam au motif qu'il a passé une partie de son enfance en Indonésie. Membre de l'Eglise unie du Christ, il se définit simplement comme un chrétien.

Côté républicain, l'épiscopalien John McCain affirme: «Je pense vraiment que nous sommes uniques et que Dieu nous aime.» Quant à l'ex-gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee, ancien pasteur baptiste, il se dit convaincu que «Dieu a créé le ciel et la Terre». «Pour moi c'est très simple», ajoute-t-il.

Contrairement aux autres, l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani, catholique divorcé favorable au droit à l'avortement, évite de parler publiquement de son rapport à la foi, soulignant qu'il s'agit d'une question privée. Mais il a autrefois fréquenté des écoles catholiques et envisagé de devenir prêtre.

Malgré son profil de républicain socialement libéral, M. Giuliani a recueilli le soutien du célèbre télévangéliste Pat Robertson. Ainsi que de Paul Weyrich, co-fondateur de la défunte Majorité morale, groupe de pression chrétien évangélique dissous en 1989.

Ces dernières années, les chrétiens conservateurs s'étaient ralliés derrière la bannière de George W. Bush, sous la présidence duquel les liens entre religion et gouvernance se sont intensifiés. Ils sont aujourd'hui divisés sur le choix du candidat républicain, le plus proche traditionnellement de leurs vues, tiraillés entre leurs chevaux de bataille habituels -opposition à l'avortement et au mariage homo***uel- et leur fervent désir de battre Hillary Clinton.

Aux yeux de la droite chrétienne, aucun candidat ne présente le profil idéal. «Mieux vaut un candidat idéologiquement acceptable, même si pas parfait (...), mais qui peut gagner», explique le sénateur conservateur Sam Brownback, qui a pris fait et cause pour John McCain.

Pat Robertson estime que Rudolph Giuliani est bien placé pour protéger les Etats-Unis contre le terrorisme, pensant que s'il est élu, Giuliani nommera à la Cour suprême des juges ayant des vues conservatrices sur l'avortement. «Pour moi, la question prépondérante (...) est la défense de notre population contre la soif de sang des terroristes islamistes», souligne Robertson.

Mitt Romney le reconnaît, sa principale difficulté dans cette campagne reste sa religion: des sondages cet été ont révélé la persistante d'un malaise dans l'électorat à l'égard de sa foi.

Mais, selon l'institut Pew, si 30% des personnes interrogées se disaient mal à l'aise à la perspective de voter pour un mormon, ce sentiment négatif grimpe à 46% pour un éventuel candidat musulman. Et atteignait un impressionnant 63% pour un candidat qui «ne croirait pas en Dieu». AP

ÃÔÑÝ
15-11-2007, 11:36
موضوع قيم

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