ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Emile Lahoud confie la sécurité du Liban à l'armée



khadija28
24-11-2007, 12:14
par Jonathan Wright

BEYROUTH (Reuters) - Le président libanais Emile Lahoud, dont le mandat a expiré à minuit, a demandé vendredi soir à l'armée d'assurer la sécurité au Liban, ouvrant une préoccupante période de vacance du pouvoir.

Faute de consensus, le parlement n'a pu saisir la dernière occasion qui lui était offerte de désigner son successeur.

Avant de quitter le palais présidentiel pour regagner sa résidence privée, le chef de l'Etat prosyrien au pouvoir depuis neuf ans a dit quitter ses fonctions la conscience tranquille et a exhorté les Libanais à se doter sans tarder d'un nouveau président pour ne pas laisser le pouvoir entre les mains d'un gouvernement qu'il juge illégitime.

"Si tel n'est pas le cas, le prix pour le Liban sera très élevé. J'espère que nous y parviendrons aussi vite que possible", a-t-il déclaré.

La Constitution stipule que le gouvernement en place assume les pouvoirs présidentiels en attendant l'élection d'un nouveau chef d'Etat. Mais un communiqué de la présidence réaffirme qu'aux yeux de Lahoud, l'équipe dirigée par le Premier ministre Fouad Siniora, hostile à Damas et soutenu par l'Occident, est illégitime.

Le président du parlement, le chiite Nabih Berri, a reporté pour la cinquième fois le scrutin présidentiel, l'impasse étant toujours totale entre les factions rivales. Une nouvelle élection est prévue le 30 novembre.

Ce nouveau report signifie que la présidence, réservée à un chrétien maronite en vertu du pacte national, restera vacante pendant au moins une semaine. A moins qu'un candidat de compromis ne soit trouvé rapidement, deux gouvernements rivaux pourraient coexister, comme à la fin de la guerre civile (1975 1990).

ETAT D'URGENCE?

En dépit des revendications des factions rivales, aucun signe n'indique que le conflit puisse donner lieu à des débordements. L'armée s'était déjà déployée dans la nuit de jeudi à vendredi dans le centre de Beyrouth en prévision de la session parlementaire.

"Les dangers de l'état d'urgence existent", a déclaré Lahoud, mais des experts affirment que cette formulation n'équivaut pas à une proclamation du régime d'exception.

"Le président confie à l'armée l'autorité de maintenir la sécurité sur l'ensemble du territoire libanais et met toutes les forces armées à sa disposition à compter du 24 novembre", dit la déclaration de Lahoud.

De source proche du gouvernement, on juge l'initiative de inconstitutionnelle et sans valeur.

Avant d'annoncer le report du vote, Berri, membre éminent de l'opposition, s'est entretenu avec Saad Hariri et Walid Djoumblatt, chefs de file de la majorité antisyrienne, signe que les ponts ne sont pas totalement rompus entre les deux camps.

"Nous sommes pour le consensus et nous resterons pour le consensus", a déclaré Hariri. "Nous voulons élire un président pour six ans", a-t-il ajouté, une manière de rejeter la proposition de Michel Aoun concernant la désignation d'un président intérimaire jusqu'aux prochaines élections législatives de 2009.

Certains parlementaires de la majorité, qui ne dispose que de quelques sièges de plus que l'opposition, militent en faveur de l'élection du président à la majorité simple en cas de blocage persistant.

Les Etats-Unis et leurs partenaires dans la région accusent Damas d'être responsable de cette impasse. Le Hezbollah et ses alliés chrétiens affirment de leur côté que la majorité veut les empêcher d'accéder à la part du pouvoir qui leur revient et accusent Washington de vouloir contrôler le Liban.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont lancé un appel au calme.

"Le gouvernement des Etats-Unis loue les forces armées du Liban et les services de sécurité pour leur engagement déclaré d'assurer la loi et l'ordre", a dit un porte-parole du département d'Etat américain.

Aux Nations unies, le secrétaire général Ban Ki-moon s'est déclaré "profondément inquiet de la fragilité de la situation au Liban" et a invité toutes les parties à oeuvrer à un compromis.

Le département d'Etat a par ailleurs mis en garde les ressortissants américains contre la "forte possibilité" de manifestations et de troubles au Liban.

ÇáÃÓÏ ÇáÌÑíÍ
24-11-2007, 22:30
merci bien ma soeur pour le sujet