ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Bush invite ses hôtes à "des compromis difficiles" à Annapolis



khadija28
27-11-2007, 08:36
[2007-11-27 07:12]

par Mohamed Assadi et Jeffrey Heller

WASHINGTON (Reuters) - George Bush a donné lundi le coup d'envoi officiel de son initiative en faveur d'un règlement définitif du conflit israélo-palestinien, tandis que les deux parties progressaient vers la rédaction d'un ******** commun pour définir le cadre de leurs discussions.

A la veille de la conférence d'Annapolis, le président des Etats-Unis a reçu séparément le premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas avant de participer à un dîner en présence des différents protagonistes, au département d'Etat.

"Nous nous rassemblons cette semaine parce que nous partageons un objectif, celui de la coexistence de deux Etats, Israël et la Palestine, dans la paix et la sécurité. Cet objectif suppose des compromis difficiles", a-t-il averti.

Après avoir longtemps espéré qu'Annapolis soit l'occasion d'aborder de front les problèmes de fond - frontières du futur Etat, statut de Jérusalem et sort des réfugiés de 1948 -, Washington s'est finalement résolu à en repousser la discussion au lendemain de la conférence.

Les délégués d'une quarantaine de pays sont attendus mardi à l'école navale d'Annapolis (Maryland) pour un rassemblement qui s'annonce donc essentiellement symbolique. Il s'agit avant tout de donner le coup d'envoi de négociations qui auront lieu en 2008.

Le président américain a déclaré que son dialogue avec le Premier ministre israélien et le chef de l'Etat palestinien, tous deux considérablement affaiblis sur le plan intérieur, visait "à voir si la paix est ou non possible".

"Je suis optimiste", a souligné Bush, qui reverra les deux hommes ensemble mardi matin, peu avant de prononcer le discours d'ouverture de la conférence d'Annapolis.

PAS DE POIGNÉE DE MAIN ISRAÉLO-SAOUDIENNE

A l'issue de son entrevue avec Bush, Olmert a annoncé que les pourparlers officiels sur un Etat palestinien commenceraient bientôt. "Très certainement et dans un très court délai, nous devrons nous asseoir (...) et de nouvelles rencontres entre nos délégations auront lieu", a-t-il déclaré aux journalistes sans donner de date précise.

Bush a remercié Abbas pour ne pas avoir ménagé ses efforts afin de "mettre en oeuvre une vision d'un Etat palestinien". "Les Etats-Unis ne peuvent pas imposer leur vision mais ils peuvent aider à faciliter" les choses, a dit Bush à Abbas.

Aiguillonnés par la diplomatie américaine, les négociateurs israéliens et palestiniens ont poursuivi lundi leurs efforts pour aboutir à un ******** commun servant de **** de travail à la conférence. Il doit fixer les objectifs des négociations sur un règlement final qui suivront la réunion d'Annapolis.

Le porte-parole du département d'Etat Sean McCormack a fait état de "convergences", ajoutant que Condoleezza Rice devait rencontrer les principaux négociateurs afin de parvenir à un accord, à quelques heures de l'ouverture de la conférence.

Le prince Saoud al Fayçal, chef de la diplomatie saoudienne, a dit s'attendre à ce que les Etats-Unis fassent des propositions précises en cas de blocage.

"Nous participons à la condition que le plateau du Golan soit évoqué. La Syrie reste attachée au plan de paix de la Ligue arabe, unique moyen de parvenir à une paix juste et complète au Proche-Orient", a par ailleurs déclaré le diplomate syrien Ahmad Salkani, interrogé par Reuters alors que la délégation dépêchée par Damas arrivait aux Etats-Unis.

Bush s'est félicité de la "large participation" arabe, qui doit "signifier le soutien international" aux deux parties dans leurs efforts "en vue de l'établissement d'un Etat palestinien et de l'avènement de la paix entre ces deux peuples".

Mais les tensions restent vives et la force symbolique de l'événement pourrait en pâtir. Le prince Saoud al Fayçal a ainsi exclu lundi toute poignée de main avec des dirigeants israéliens.

"Nous ne sommes pas là pour faire du théâtre. Nous sommes ici pour une tâche sérieuse: faire la paix; pas pour donner l'impression que tout va bien", a-t-il averti.

"Je ne tendrai pas la main à quelqu'un qui n'est pas prêt à serrer celle du peuple d'Israël, mais je suis heureux qu'il soit là", a répondu Olmert.

Dans la vieille ville de Jérusalem, au moins 15.000 Israéliens ont manifesté devant le Mur des lamentations contre la conférence d'Annapolis.

L'Iran a de son côté qualifié la réunion de "ruse" devant servir les intérêts d'Israël. "Tous les responsables politiques du monde entier savent que cette conférence est vouée à l'échec", a déclaré le guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Ali Kamenei.