SRINAGAR, Inde (AP) -- Les policiers du Cachemire indien étaient en état d'*****e vendredi alors que les commerces et les entreprises sont restés fermés en signe de protestation après l'assassinat de l'opposante Benazir Bhutto dans le Pakistan voisin.

Ce mouvement de grève a été lancé à l'appel de Syed Ali Shah Geelani qui dirige la faction radicale de la principale alliance séparatiste de cet Etat indien à majorité musulmane. Les séparatistes veulent l'indépendance dans une Inde à majorité hindoue ou encore une union avec le Pakistan à majorité musulmane.

«Nous sommes dévastés par cette nouvelle tragique. Il s'agit d'un acte de terrorisme barbare», a dit Geelani. «Nous sommes convaincus qu'il existe une conspiration pour affaiblir le Pakistan. En cet instant de douleur, nous prions pour la stabilité du Pakistan».

A Srinagar, la capitale de l'Etat indien du Jammu-Cachemire, les rideaux des boutiques sont restés baissés et les rues étaient pratiquement désertes. Les autorités ont annulé tous les examens dans les écoles ce vendredi.

Les policiers ont installé des barrages supplémentaires dans la ville par crainte de manifestations.

Mirwaiz Omer Farooq, un autre dirigeant séparatiste, a appelé à des prières spéciales après le prêche de vendredi dans la grande mosquée de Srinagar.

Jeudi soir, au moins dix personnes ont été tuées au Pakistan dans les violentes émeutes qui ont éclaté après l'assassinat de Benazir Bhutto, symbole du possible retour de la démocratie dans ce pays. Accusant le terrorisme islamiste, le président Pervez Musharraf a exhorté la population au calme et décrété trois jours de deuil national.

Le Cachemire est divisé en deux et est revendiqué à la fois par l'Inde et le Pakistan. Plus d'une dizaine d'organisations militantes se battent dans le Cachemire sous contrôle indien depuis 1989. Plus de 68.000 personnes, des civils pour la plupart, ont été tuées depuis. AP