ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Gaza dans le noir après la fermeture de la seule centrale électrique du territoire --



khadija28
21-01-2008, 10:53
GAZA (AP) -- La seule centrale électrique de la Bande de Gaza a fermée dimanche, le blocus total du territoire imposé par Israël ayant mis un coup d'arrêt aux livraisons de fuel, poussant les Gazaouis à accumuler les provisions de vivres, de piles électriques et de chandelles.

Après la tombée de la nuit, la ville de Gaza, principale agglomération du territoire, était plongée dans le noir total, les autorités du Hamas ayant décidé de fermer totalement la centrale. Elles ont invité journalistes et caméramen de la télévision à assister à cette extinction des feux, peu avant 20h (18h gmt) et un défilé à la lueur des bougies a débuté peu après.

Les ministères israélien des Affaires étrangères et de la Défense ont estimé que Gaza avait encore assez de fuel et accusé les dirigeants du Hamas de mettre en scène la crise. Du fait de l'augmentation des tirs de roquettes, l'Etat hébreu a bouclé tous les points de passage du territoire la semaine dernière.

Dans la crainte d'un rationnement draconien, de nombreux habitants achetaient toutes sortes de produits de première nécessité. On ne signalait toutefois aucun mouvement de panique, les Gazaouis ayant l'habitude des pénuries en carburant, des coupures de courant et des rayonnages vides depuis le coup de force du Hamas, qui a pris le contrôle du petit territoire côtier en juin.

La fermeture de la centrale locale risquait cependant de réduire d'un tiers l'électricité disponible dans le territoire, affectant particulièrement les 400.000 habitants de Gaza.

«Nous allons stopper toute opération dans quelques heures», a averti à la mi-journée Rafik Maliha, le directeur de l'installation électrique. D'après lui, l'arrivage de fuel attendu dimanche en provenance d'Israël n'a pu arriver en raison de la fermeture du terminal et la centrale n'avait que peu de réserves.

Kanan Obeid, directeur de l'Autorité énergétique de Gaza, a appelé les habitants à réduire leur utilisation d'appareils électriques. La centrale fournit le tiers de l'électricité du territoire, le reste venant directement d'Israël, une fourniture qui ne devrait pas s'interrompre, selon ses responsables.

L'agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens, l'UNRWA, a jugé que cela frapperait les hôpitaux et les installations d'eau potable. «La logique de tout ceci défie les standards humanitaires de ****», a dénoncé Christopher Gunness, son porte-parole. Zeev Boim, ministre du cabinet israélien, a estimé que les Nations unies feraient mieux de condamner les tirs de roquettes quotidiens sur le sud de l'Etat hébreu. «Je n'entends pas la voix de l'ONU» à ce sujet, a-t-il remarqué.

A Khan Younès, le maire Fayiz Abu Shammaleh a expliqué que si les livraisons de carburant ne reprenaient pas, la municipalité devrait cesser de rassembler les ordures et de traiter les eaux usées.

Depuis jeudi, le blocus du territoire, où depuis juin les fournitures de ****, alimentaires et humanitaires, arrivait au compte-gouttes, est total. Selon Shlomo Dror, si le terminal israélien fournissant du fuel à Gaza restait fermé dimanche en raison des tirs de roquettes, il y a encore du fuel à Gaza. «S'ils ferment, ce n'est pas à cause d'une pénurie, mais parce qu'ils veulent donner l'impression d'une crise».

Le Hamas a de son côté déclaré que le blocus israélien ne ferait pas cesser les attaques contre l'Etat hébreu. «Nous ne hisserons pas le drapeau blanc, et nous ne nous rendrons pas», a commenté un porte-parole du mouvement islamiste Sami Abou Zuhri.

Tard dimanche soir, l'aviation israélienne a mené deux raids à Gaza, tuant un militant lié au Jihad Islamique, selon un responsable palestinien de la sécurité. L'armée israélienne a confirmé ces bombardements, précisant que l'objectif du premier raid était un transport de roquettes. AP

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